La loi oblige le secteur de la construction à réduire la production des déchets, des matériaux inutilisés jusqu’aux rejets toxiques. Coup d’œil sur un secteur en pleine mutation.
La gestion des déchets, enjeu majeur de la construction
Saviez-vous qu’après l’agriculture, le secteur de la construction est le deuxième producteur de déchets ? Selon l’ADEME, le BTP produirait entre 37 et 40 millions de tonnes de déchets par an. Pour lutter contre cet impact environnemental catastrophique, le Grenelle de l’environnement de 2007 et la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique ont imposé des mesures drastiques à horizon 2020, obligeant d’ailleurs autant les constructeurs que les particuliers. De leur côté, les constructeurs rédigent leur charte, partant du choix des matériaux jusqu’à leur recyclage en passant par leur emploi. La règle des 3 R « réduction, réutilisation, recyclage » devient le b.a.-ba de la profession, et la gestion des déchets des chantiers l’un des enjeux majeurs du secteur de la construction.
Des chartes pour des constructions propres
Ainsi, des sociétés, comme le Groupe Demeures Caladoises Participations par exemple, ont adopté en 2012 le label Construction Propre visant à réduire l’empreinte écologique sur le volet des maisons individuelles. Le label chantier 0 déchet a l’avantage d’impliquer l’ensemble des professionnels de la construction individuelle, du donneur d’ordre jusqu’à l’apprenti. Un tout-en-un qui englobe aussi bien la question de la valorisation des déchets recyclables que celle de la récupération systématique de tous les déchets, interdisant par là même l’enfouissement et l’incinération sauvages, en particulier aux abords du chantier. Déroulé en 10 consignes, le texte entre dans le vif des obligations et interdictions au quotidien, depuis l’obligation de récupérer tous les déchets, des emballages aux gravats, jusqu’à l’interdiction de mélanger les déchets, y compris ceux de la cantine des ouvriers.
Sont visées toutes les étapes du chantier
De la conception du bâtiment jusqu’à sa livraison, les labels passent au crible toutes les étapes du chantier. Par exemple, le conditionnement en vrac est préconisé. Les matériaux doivent désormais être triés à la source, une évidence s’agissant des métaux, un réflexe à appliquer désormais à d’autres flux de déchets. L’objectif zéro déchet, c’est enfin le développement sur le marché des deux standards de la construction écologique, la maison passive et la maison à énergie positive. La maison passive oblige à consommer le moins d’énergie possible – choix de matériaux isolants, récupération de la chaleur de l’air sortant pour chauffer l’air entrant. La maison à énergie positive va plus loin en permettant de produire davantage d’énergie qu’elle n’en consomme, et de vendre l’excédent énergétique.